Il faudra être raccompagné en voiture après l’intervention au laser.
Le traitement collyre est à commencer dès votre retour à domicile.
Après une intervention LASIK :
Il faut garder les coques pendant 7 nuits.
Une sensation de grains de sable est fréquente, avec larmoiements.
Surtout ne pas hésiter à bien hydrater vos yeux avec des larmes artificielles prescrites (en abondance, même 6 à 10 x par jour si ça vous soulage)
L’autonomie visuelle revient le lendemain.
La cicatrisation se poursuit pendant le premier mois.
Après une intervention PRK :
Une lentille souple (classique, sans correction) est mise en place après l’intervention. Le but étant de permettre une meilleure cicatrisation et d’empêcher une douleur oculaire trop vive (effet pansement). Cette lentille devra être retirée entre le 3eme et le 4eme jour post intervention.
Une douleur intense avec photophobie est fréquente les 2 premiers jours.
Un traitement antalgique est prescrit et doit être pris d’emblée pour mieux contrôler la gène et douleur.
Compter 3 à 5 jours d’éviction sociale (pas d’ordinateur, ni conduite automobile).
L’autonomie visuelle est un plus lente qu’en LASIK, compter 5 à 7 jours.
La cicatrisation se poursuit pendant les 3 premiers mois.
NB: A 3 mois post laser, aucune des 2 techniques (LASIK ou PRK) n’a montré de supériorité sur le résultat visuel.
La cataracte correspond à l’opacification du cristallin (lentille normalement translucide de forte puissance située à l’intérieur de l’œil). Chaque année, 570 000 personnes sont opérées en France. La chirurgie est le seul moyen d’améliorer une vision modifiée par la cataracte.
Il n’existe pas d’autres possibilités à l’opération de la cataracte.
Parce que ni les collyres , ni le laser ne peuvent guérir une cataracte constituée. Dans des cas très évolués, la cataracte peut rendre aveugle.
Dans le monde, elle est la première cause de cécité en raison de l’impossibilité du traitement à grande échelle dans les pays du tiers monde. Des dizaines de millions de personnes sont en attente d’être opérés mais malheureusement par manque de moyens humains et financiers une grande partie d’entre eux ne verront plus à cause de leurs cataractes. Pour cause de nombreux voyages humanitaires sont organisés notamment en Afrique.
L’intervention est définie lorsque l’opacification du cristallin est suffisamment importante, la vision se détériore lentement, souvent en vision de loin avec parfois paradoxalement une amélioration transitoire de la vision de près sans lunettes.
L’importance de la gêne n’est pas la même pour tout le monde. La décision d’intervention résulte donc d’un accord commun entre le médecin ophtalmologiste et le patient. Sans opération, la cataracte deviendra plus dense et la vue plus mauvaise et cela peut à terme affecter l’examen du fond d’œil. L’intervention à long terme a un taux actuel de succès qui dépasse les 99,5 %.
L’opération :
L’intervention se déroule le plus souvent sous anesthésie locale par instillation de gouttes anesthésiantes puissantes.
Une fois l’œil anesthésié, une micro incision (environ 2,2 mm) est réalisée en extrême périphérie de la cornée. Ensuite, à l’aide d’une sonde à ultrasons, le noyau du cristallin est déstructuré sans endommager la capsule le séparant de la partie postérieure de l’œil (c’est la « phako-émulsification »). Le noyau du cristallin est ensuite retiré pour être remplacé par un implant souple. Celui-ci est inséré plié, puis déplié là où se trouvait le cristallin. Il existe plusieurs types d’implants.
Actuellement, le laser femtoseconde est utilisé dans l’intervention de la cataracte.
Il permet une incision précise, une découpe du rhéxis, anneau circulaire au niveau de la capsule antérieure et la découpe du noyau. Il en ressort une grande précision et l’utilisation de moins d’ultrasons. Son intérêt reste encore discuté.
Dans environ 1 cas sur 3, il y a apparition d’une cataracte secondaire correspondant à une opacification de la capsule postérieure (laissée volontairement lors de l’intervention afin de bien maintenir en place l’implant). Si le patient est gêné par une baisse d’acuité visuel ou une sensation de voile, cette cataracte secondaire est traitée par laser.
Le traitement est réalisé en consultation après instillation de gouttes pour une dilatation de la pupille. Il est simple, sûr, rapide (moins de 10 secondes en général) et indolore.
Une dacryocystite est une inflammation, généralement d’origine infectieuse, d’un sac lacrymal. La dacryocystite se manifeste par un larmoiement continu typique, comme celui que l’on peut connaître lors d’un rhume. Elle survient essentiellement aux âges extrêmes de la vie: chez les nouveau-nés et les personnes âgées de plus de 70 ans. La dacryocystite est liée, chez les personnes âgées, à un rétrécissement des canaux lacrymaux. La baisse d’abondance des larmes entraîne un risque accru d’infection.
Dans les phases débutantes de l’infection, le traitement consistera en une antibiothérapie joint à une application locale d’un collyre antiseptique.
Lorsque l’infection est plus évoluée, un abcès du sac lacrymal peut survenir, on observe alors l’apparition d’une tuméfaction rouge et douloureuse à la commissure des paupière, la maladie justifie dans ce cas une brève hospitalisation.
Après de nombreuses récidives et selon la gêne du patient, une dacryo-cysto-rhinostomie peut être effectuée.
La dacryo-cysto-rhinostomie par voie externe est le traitement des obstacles situés sur le trajet du canal lacrymo-nasal. L’intervention est également réalisée par voie endonasale avec des résultats et des complications similaires, hormis l’absence de cicatrice avec cette technique.
Elle consiste à court-circuiter l’obstacle en réalisant une stomie entre le sac lacrymal et la paroi externe de la fosse nasale.
Une anastomose se fera entre le sac lacrymal et la muqueuse des fosses nasales. C’est une intervention préférable à la dacryocystectomie en cas de dacryocystite, parce qu’elle n’entraînera pas un larmoiement permanent pour le patient. L’intervention a un taux de réussite d’environ 90% et fait disparaître tous les symptômes. Elle est cependant plus difficile et plus longue qu’une dacryocystectomie et requiert un matériel et un savoir faire spécifique.
L’intervention consiste à extraire un morceau de la paroi osseuse entre le sac lacrymal et le méat moyen du nez, puis de suturer la muqueuse du sac à la muqueuse nasale du méat moyen.
Le xanthélasma est une pathologie fréquente entraînant une gène esthétique qui ne diminue pas avec les années. Il s’agit d’un xanthome plan palpébral (infiltrat de cellules histiocytaires ou macrophagiques chargées de lipides – cholestérol estérifié) donnant une nappe jaunâtre qui s’étend et fonce progressivement avec les années au niveau de la paupière supérieure ou inférieure.
Le meilleur traitement est chirurgical par un ophtalmologue ou si les lésions sont de petites tailles, elles peuvent être supprimé avec un laser par un dermatologue.
Cependant les récidives sont fréquentes, environ 50%, ce qui nécessite des retraitements.
Le problème majeur est le risque d’ectropion par rétraction de la peau après plusieurs traitements.
L’ectropion correspond à un retournement du bord libre de la paupière vers l’extérieur (“éversion” de la paupière), entraînant une perte de contact entre œil et la paupière.
Les causes peuvent être diverses :
Ectropion involutif : apparaissant suite aux modifications des tissus (laxité progressive) liées à l’âge.
Ectropion paralytique : secondaire à une paralysie faciale, lié à certaines myopathies,…
Entropion cicatriciel : suite à des brûlures, ou à certaines maladies (trachome,…)
Le traitement de l’ectropion est chirurgical et consiste en un repositionnement correct des tissus palpébraux.
Le ptérygion est une tumeur bénigne d’origine conjonctivale envahissant la cornée. Il est le plus souvent situé au niveau du « blanc » de l’œil dans l’angle interne des paupières (le canthus), du côté du nez. Cette tumeur conjonctivo-élastique adopte le plus souvent la forme d’un triangle comparé à une « aile » (étymologie grecque du terme pterys).
Favorisé par l’exposition aux UV et la sécheresse oculaire.
Le traitement chirurgical du ptérygion comporte plusieurs objectifs :
Garder la fonction visuelle menacée par l’envahissement progressif de la surface cornéenne, restaurer l’esthétique de l’œil, éviter les récidives, restaurer la fonction visuelle en cas d’envahissement de l’aire pupillaire.
Spontanément, après une exérèse simple la récidive survient en effet dans une proportion importante des cas, variable selon l’évolution de la lésion et le caractère primaire ou secondaire de l’intervention.
Il faut bien poser le moment de l’indication opératoire car plus on opère, plus le risque de récidive augmente.
Cela pose des problèmes thérapeutiques, du fait de l’épuisement du capital conjonctival disponible pour l’autogreffe. Il est donc capital de mettre en œuvre la meilleure stratégie préventive possible dès la première intervention de ptérygion.
Pour éviter les récidives fréquentes, certaines méthodes sont basées sur la destruction des cellules fibroblastiques conjonctivales application de mitomycine C ou d’autre agent antimétabolite (thiothépa), radiothérapie par irradiation bêta au Strontium 90.
La majorité des méthodes actuellement employées font une place à la reconstruction de la zone d’exérèse :
>par une autogreffe de conjonctive, excellente méthode et simple,
Le ptosis correspond à un affaissement de la paupière supérieure. Unilatéral ou bilatéral selon qu’il affecte un œil ou les deux, c’est un déficit du muscle « releveur » de la paupière supérieure.
Plusieurs phénomènes peuvent être à l’origine du ptosis :
Dans le cas du vieillissement, le muscle de la paupière s’amincit et peut s’affaisser avec l’âge;
Une atteinte neuromusculaire, le ptosis peut être alors le premier signe d’une maladie musculaire; un traumatisme, un choc à l’arcade sourcilière par exemple; une prédisposition congénitale.
Le principal traitement repose sur une intervention chirurgicale simple. Elle consiste à « raccrocher » la paupière supérieure au muscle. L’Assurance-maladie ne prendra pas en charge cette intervention si le but est uniquement esthétique.
Très fine et délicate, la blépharoplastie (correction des paupières inférieures et/ou supérieures) donne de grandes satisfactions en rajeunissant le contour des yeux.
Le plus souvent sous anesthésie locale avec ou sans sédation, mais parfois à la demande, sous anesthésie générale. L’opération dure environ une heure et vous pouvez repartir après une à deux heures de repos ou une nuit sur place.
Les excès de peau et les poches de graisse sont retirés par une incision dans le pli naturel, au creux de la paupière supérieure. Les poches de graisse de la paupière inférieure peuvent être retirées par une incision sous le bord ciliaire s’il y a excès de peau. Sinon cela peut également se faire sans cicatrice par voie endo conjonctivale. Bandage facultatif pendant quelques heures pour éviter hématomes et ecchymoses.
Vous pouvez garder des traces de l’intervention pendant 8 à 10 jours mais une activité reste possible avec des lunettes aux verres fumés. C’est une opération délicate et minutieuse mais légère et qui n’a rien avoir avec le globe oculaire et la vision.
Les complications sont exceptionnelles.
Il peut arriver un ectropion (retournement de la paupière inférieure), si la technique n’est pas correctement effectuée. Le contour des yeux sera rajeuni mais quelques années plus tard, il y aura peut-être la possibilité d’une nouvelle opération.